1 Rue Saint-Servais
56120 Saint Servant sur Oust
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En parcourant le bourg et les nombreux villages de la commune, le promeneur est frappé par la présence constante de la pierre dans les constructions. Elle donne solidité et permanance aux bâtiments. Nos ancêtres ont trouvé sur place un matériau remarquable: le ganite. En sillonnant la commune de Quily vers Lizio, le visiteur trouvera le Château de Castel, puis celui de Kergras et près de Lizio le manoir de Guemahia. Si l'on peut les apercevoir, ces trois demeures ne se visitent pas car ce sont des propriétés privés.
Sur le chemin, de nombreuses maisons de pierre, fours à pain, moulins ou pigeonniers enrichiront la promenade. Attention, il faut éviter de tomber dans les multitudes d'excavations laissées par les carrières et mines d'étain !
Le site de Castel est d'occupation très ancienne puisque y subsistent encore à l'heure actuelle les vestiges d'une motte castrale. L'existence d'un château est attestée en 1390. Il appartenait déjà à la famille Castel qui le possède toujours. Un colombier remarquable dont la particularité est d'avoir conservé une échelle tournante afin de visiter ses nombreux boulins est inscrit aux Monuments Historiques.
Le Château de Kergras, appelé auparavant du Gras, est élevé avec la pierre d'une carrière situé sur le domaine. Des vestiges remontent au 15e siècle, mais la reconstruction date des 18e et 19e siècles. Au cours du temps, le moulin à vent des Placelles et le moulin à eau de Guillac, y étaient rattachés.
La famille Rolland du Noday en était propriétaire de 1838 jusqu'au milieu du 20e siècle. Elle est restée très présente dans la mémoire de notre commune.
Datant du 15e siècle, le beau manoir de Guermahia possède des fenêtres à meneaux en façade et une grosse tour circulaire avec pigeonnier à l'arrière.
La roue à aubes n'existe plus mais le Moulin de Carenais est toujours en activité.
Elles sont remarquables par leurs façades de granite où sont souvent ornés les linteaux, les niches, et les lucarnes à fronton semi circulaire ou triangulaire coiffé d'une pierre sculptée. Dans chaque hameau, un four à pain, un lavoir évoquent la vie nos ancêtres.
Constuite à la fin du Moyen-Âge, avec ses vestiges du 15e siècle (niche, crédence), elle a été transformée tout au long des siècles. En 1927 elle est inscrite partiellement aux Monuments Historiques avec les croix de l'enclos paroissial. La dernière restauration a été initiée par l'Abbé Nicolas en 1962: autels, vitraux et le sol du chœur principalement.
Non loin du hameau et du manoir du Guermahia, la chapelle du Bois du Gué a été édfiée aux 16e et 17e siècles, restaurée notamment en 1902. Avec le calvaire, le cimetière et son enclos, c'est un bel ensemble.
Au cœur d'un village de granite, au bord de l'Oust, sur le chemin de Saint Jacques et de Tro Briez, une chapelle millénaire attire pèlerins et touristes, séduits par la beauté et le mystére des lieux. La chapelle conserve des parties du 11e siècle : mur sud de la nef. Une reconstruction est faite à la fin du 14e siècle et au début du 15e siècle pour Olivier de Clisson. Actuelement en restauration, sous la conduite des Bâtiments de France, elle retrouve au fil des travaux allure et cohérence. Insert le link pour Foundation du Patrimoine Donation.
Un ensemble d'orfèvrerie religieuse, couramment appelé «Trésor de Saint Gobrien», comprenant entre autre une croix de procession datée du 15e siècle, est considérée exceptionnel autant par son décor et ses détails que par l'importance du pèllerinage sur le tombeau de saint Gobrien.
«A Saint-Servant, la richesse du patrimoine, du Moyen-Age à la Révolution est évidente : églises, chapelles, manoirs, châteaux et calvaires sans oublier les maisons aux façades et linteaux remarquables souvent en granite extrait sur place.
La situation géograhique au bord de la rivière participe à la beauté des lieux autant qu'elle a contribué à son essor au cours des siècles.»
BLANCHE, Françoise, Dames et Seigneurs, 2015
En 717, saint Gobrien, évêque de Vannes, guérissant le mal des Ardents, quitta son siège et vint au bord de l'Oust chercher la solitude. Il fut inhumé dans son oratoire au hameau nommé encore aujourd'hui Saint Gobrien. Autour de cet ermitage s'éleva bientôt un village, qui devint assez considérable pour être appelé le Bourg de Saint-Gobrien.
Le chef-lieu de la paroisse fut-il d'abord établi eu ce lieu, avant de l'être au bourg actuel de Saint-Servant ? On ne le sait pas ! Mais ce qu'on sait, c'est qu'après le passage des Normands, lors de la restauration religieuse du XIème siècle, Saint-Servant devint le chef-lieu du doyenné de Porhoët. Ce doyenné, qui s'étendait depuis le Blavet jusqu'à Saint-Marcel et depuis l'Oust jusqu'à Colpo, comprenait 46 paroisses ou trêves. La paroisse de Saint-Servant , n'étant pas la plus importante ni la plus centrale du doyenné, semble avoir été choisie pour chef-lieu à cause de l'ermitage et du tombeau de saint Gobrien.
d'après J-M. Le Mené.